Note
René BRÜE demeure à Marseille (13008). Il est Chevalier de l'Ordre National du Mérite. La famille Brüe est originaire de la Ciotat (13) où elle est installée de façon ancienne et occupe à plusieurs reprises la charge de consul et de capitaine de la ville. Elle a donné de nombreux marins, voyageurs et armateurs. Parmi ses membres, on peut citer : -Ismaïl Thomas Urbain (1812-1884), né à Cayenne (Guyanne Française) et fils illégitime de Urbain Jean Baptiste Honoré Brüe et de Appoline, une mulâtresse libre, fille elle-même de Louise, esclave affranchie en 1793 et de François Lhomond, son maître et mari "à la mode du pays". Ismaïl Urbain fait des études à Marseille et, après un retour raté en Guyane, il revient en France et rejoint à Paris le mouvement saint-simonien. Il accompagne le Père Enfantin en Égypte où il se convertit à l'Islam. Il fait ensuite plusieurs séjours en Algérie et finit par s'y installer. Il devient le conseiller de Napoléon III et l'inspirateur principal de sa politique arabophile en Algérie. (Voir les ouvrages de Michel et Anne Levallois très documentés sur Ismaïl Thomas Urbain). -Blaise Brüe, grand-père du précédent, capitaine au long cours, mort au Cap-Français à Saint-Domingue (actuellement Cap-Haïtien, Haïti) en 1782. -Urbain Brüe. Il est Secrétaire de la Chambre de Commerce de Saïgon à la fin du 19e siècle et en 1907 Commissaire priseur dans la même ville. -André Brüe (1654-1738), directeur du comptoir de la Compagnie du Sénégal à Saint-Louis, consul à Tripoli (Syrie), etc. -N. Brue (peut-être le même) est Chancelier en 1712 de M. le comte des Alleurs, ambassadeur de France à Constantinople quand il aide à obtenir un firman de Grand Seigneur pour la mission jésuite de Salonique ("Lettres Édifiantes et Curieuses écrites des Missions étrangères. Nouvelle édition. - Mémoires du Levant - Tome second", 1810, page 327). -Pierre Brüe, mort à Smyrne (Turquie) en 1650. -Antoine et autre Antoine mort esclaves à Tripoli de Barbarie (Libye) en 1676. -plusieurs membres de cette famille ont travaillé dans les consulats (drogman, chancelier...) de France sur la bassin méditerranéen : Milo, Seyde, Chypre... Quelques personnages aventureux également qui naviguent en Méditerranée et qui sont cités dans les actes du consulat de France à Tunis : -Balthazar Brüe, choisi comme capitaine du vaisseau 'La Charité' (navire apporté de Tripoli de Barbarie par un Maltais), tout armé, que deux Juifs de Tunis ont acheté le 11 juin 1657 à Caïd Regep, renégat français (ce bateau est revendu moins d'un an plus tard). -Jean Brüe (de la Ciotat), patron (ou marin), rachète pour 800 pièces de 8 réaux les patrons Barthélémy et Jean Abeille, ses neveux, de la Ciotat, esclaves à Tunis. -Le 9 septembre 1664, Jean Brüe (né vers 1625, de la Ciotat, peut-être le même que le précédent), marin sur le 'Sainte-Marguerite' est capturé par des corsaires d'Alger et revendu à Tunis. Il est racheté le 10 juillet 1665 par l'intermédiaire d'un capitaine de la Ciotat (Dominique Sicard). -Pierre Brüe, capitaine, de la Ciotat, fait une opération à Tunis au sujet de sa barque le 4 mai 1668. En 1678, commandant le vaisseau 'Notre-Dame de la Garde', il continue à faire le transport maritime, mais il quitte Tunis sans payer ses créanciers qui se plaignent au Bey à ce sujet le 16 février de cette année (le consul de France étant alors prisonnier au camp du Bey). Les affaires ont dû se régler, car Pierre Brüe continue son commerce. -Pierre Brüe, de la Ciotat (sans doute un autre que le précédent, peut-être son fils), déclare le 7 mars 1698 le naufrage le 1er de ce mois de sa barque 'Le Bon Succès', survenu à la Goulette (à l'époque port de Tunis) en venant de Constantinople (Turquie), l'équipage ayant pu se réfugier à Rhadès. -Pierre Brüe encore (est-ce même ?), capitaine du vaisseau 'L'Ambassadeur Royal' en décembre 1698. -Jacques Brüe, de la Ciotat, commandant de la tartane la 'Madone de Miséricorde Bonnaveture', négocie des chargement à la Goulette en 1672. -Louis Brüe, de la Ciotat, commandant la barque la 'Sainte-Barbe Bonaventure' déclare le 29 février 1702 qu'il a été obligé de jeter à la mer une partie de sa cargaison pour éviter le naufrage lors d'une tempête au large de Candie.