Naissance
Ou 1648 (d'après son acte d'inhumation : environ 42 ans en 1690), ce qui semble peu vraisemblable...
Contrat de mariage
La future mariée reçoit de son père en dot la terre la terre de la Vallée, à Savigné (86).
Abjuration
"Hardouin Fortin de la Hoguette, par la grâce de Dieu et du St-Siège Apostolique, évêque de Poitiers (86), Conseiller du Roi en ses Conseils, ... nous certifions à tous ceux qu'il appartiendra que Louis Fradin, Sieur de la Renaudière, ayant 9 enfants de la paroisse de Savigné, près de Civray (86) en notre diocèse, a fait abjuration des hérésies de Luther et Calvin entre les mains du Sieur Rabrereuil, notre grand Vicaire qui lui a aussi donné par notre commission l'absolution de l'Excommunication encourue à raison des dites hérésies, en présence des témoins soussignés. Fait à Poitiers, le 7 septembre 1685. (Signé) Louis Fradin, Rabrereuil, Limereau, Pierre Boemard, Anette." (Bibliothèque Protestante de Paris, rue des Saints-Pères). Cité par Robert Fradin de La Renaudière, dans 'Une Vieille Famille de France, Les Fradin du XIIIe à nos Jours', page 207.
Note
Écuyer, Louis FRADIN est sieur de la Thaudière, seigneur de la Renaudière (à Rom, 79) et de la Vallée (à Savigné, 86). Élevé dans la religion protestante, il abjure l'hérésie le 7 septembre 1685, soit un peu plus d'un mois avant la révocation de l'Édit de Nantes qui enlève aux Réformés la liberté de leur culte ainsi que l'accès aux fonctions publiques. Il reçoit de sa femme la terre de la Vallée, ainsi que la Renaudière, sans doute à la mort de sa grand-mère paternelle, Louise Daniau. Il possède en outre des immeubles assez considérables dans les paroisses de Lizant : métairie de l'Émarière, la borderie de Grondillé, les prés du Renclos, de chez Guérin et deux rentes nobles. Il afferme le tout le 15 août 1667 à Jacques Delabaude, Chirurgien, pour la somme de 160 livres, 10 sols. S'il faut en croire M. Bob, membre de la Société des Antiquaires de l'Ouest, Louis Fradin aurait été assassiné par Gracieux et ses complices. Sur son acte d'inhumation, il n'en est pourtant pas fait mention. Cependant, une chose est certaine, c'est que le 26 novembre 1700, son fils François, ainsi que ses autres enfants et ses gendres, intentent une action criminelle pour assassinat devant le Tribunal de la Sénéchaussée de Civray. Plusieurs individus mal famés de la région, Gracieux, Seigneur de la Pacautie et le Seigneur de Fayolle entre autres, sont accusés. À la suite de cette action, le Siège Royal fait emprisonner les prétendus coupables. Cependant, à la suite d'une procédure fictive menée à la requête de Péan, Procureur du Roi, devant le Prévôt de Civray, l'élargissement des accusés est décidé. François Fradin, le fils de Louis, s'adresse alors au Greffier du Prévôt qui refuse de lui fournir des explications. Il somme alors le Procureur du Roi de lui donner connaissance tant de la procédure que du jugement qui en est la conclusion. Celui-ci lui répond qu'il n'a jamais eu connaissance de la procédure suivie que par ouï-dire. Il déclare qu'il considère pour nul tout ce qui a été fait sans son accord. Mais comme par ailleurs le Procureur n'a pas quitté la ville de Civray depuis l'assassinat, il ne peut pas ne pas être au courant de toute l'affaire. Les accusés n'attendent pas pour quitter les lieux. Le 15 février 1703, aucune condamnation n'a encore été prononcée par le Siège Royal. François Fradin, avec ses frères et beaux-frères, continue la procédure, au civil tout au moins. Ils exigent à titre de réparation 5000 livres au minimum. Nous ignorons comment se termine cette affaire. La succession de Louis Fradin ne se fait qu'en 1720 par une décision du Siège Royal de Civray le 22 juin réglant le différend entre François Fradin, Seigneur de la Vallée, Pierre Fradin, Seigneur de la Renaudière et Anne Fradin, femme d'Isaac Audebert, Seigneur de Fontville, tous trois ses enfants.