Naissance
D'après ce qui est indiqué sur l'acte de son baptême.
Contrat de mariage
Ou bien à Angoulême (16) ?
Note
Écuyer, Charles FRADIN de CHÂTAIN est Seigneur de Châtain et Belâbre et on le qualifie "Maître" ou "Monsieur Maître". Il est parrain à plusieurs reprises à Saint-Nicolas de Civray (86), notamment les 21 décembre 1670, 29 mars 1671, 25 février 1672, 2 juillet 1675, 3 juin et 19 août 1691, 23 novembre 1693, 19 mars 1698, 3 mai 1704. Il est présent à l'enterrement de Pierre Fradin de La Roche-d'Orillac, son cousin, le 1er juin 1710 dans la même église. Bien que baptisé à l'église catholique, il est élevé dans la religion protestante. Il a dix ans pourtant quand il est parrain à Saint-Nicolas de Civray (86) le 7 février 1661. Il reste fidèle à sa foi jusqu'en 1676. Le 20 août de cette année, il abjure l'hérésie entre les mains du Révérend Père Barnabé, de Loches (37), en présence du Frère Ange, de Poitiers (86). Il est d'abord Avocat au Siège Royal de Civray (86), puis prend la succession de son père comme Président Lieutenant Général, Commissaire Examinateur et Enquesteur au Siège Royal de Civray. Il est aussi Président aux traites foraines de Civray. Il y a beaucoup de rivalités entre les Officiers du Siège et le Président devait les aplanir (28 février1693, 16 juillet 1694, 1er septembre 1702...). Certaines rivalités sont en lien avec les attributions données à la mairie. Charles Fradin a beaucoup de problèmes avec son cousin Pierre Fradin, Maire perpétuel de Civray. Un procès-verbal de Charles Fradin du 5 mars 1694 constate le désaccord né de la compétition d'attributions. Ce jour-là, le Maire donne l'ordre de faire sonner la cloche des Assemblées de la Ville. Charles Fradin, avisé, se rend en personne à l'église St-Nicolas. Pierre Fradin y vient aussi, l'épée au côté. Ce dernier sollicite l'autorisation de faire sonner les cloches, Charles ne refuse pas, mais veut en connaître le motif en arguant de son droit de police. Pierre, jaloux du droit de police que lui donne également sa qualité de Maire, refuse. Ce que voyant, Charles interdit de sonner la cloche et décide que désormais le Maire ne pourra prendre une telle mesure qu'après autorisation donnée par lui. L'amour ne doit pas régner entre les deux cousins... Charles Fradin semble avoir été d'ailleurs quelqu'un de très dur. Notamment au niveau de l'observation de la religion. Il tient strictement la main à l'exécution des ordonnances royales lors de la révocation de l'Édit de Nantes. Le 24 février 1694 par exemple, il rend une ordonnance rappelant à tous l'obligation de se soumettre aux règlements épiscopaux relatifs à l'usage de la viande. En 1696 encore, Jacques de La Lande, Seigneur de Lesmerière, étant décédé, Charles Fradin apprend que le défunt possède dans sa bibliothèque plusieurs ouvrages protestants, ce qui est strictement interdit. Il fait poser immédiatement des scellés chez le sire de La Lande, puis condamne les héritiers à payer les frais en découlant. Le 2 mai 1699,Charles Fradin se rend un dimanche au sermon donné après vêpres à Saint-Nicolas lorsqu'il voit un homme pénétrer dans un cabaret. Il le suit et y trouve, attablés dans une chambre un peu retirée avec une pinte de vin et trois verres, un archer, un Notaire et un individu nouvellement converti. Buveurs et cabaretiers s'excusent assez mal et Charles Fradin les verbalise chacun d'une amende de 3 livres 12 sols au profit des religieux capucins de Civray. Le 10 juillet 1699, Charles rend une ordonnance pour l'exécution des règlements royaux concernant l'instruction religieuse qui doit être donnée aux enfants des prétendus réformés, comme à ceux des nouveaux convertis. Le 29 octobre 1703 encore, il dresse procès-verbal à des charretiers qui se sont permis de faire des trans ports le dimanche... À plusieurs reprises, Charles Fradin, agissant au nom du Sénéchal, rend des ordonnances concernant la noblesse. Ainsi le 27 avril 1694, il convoque tous les gentilshommes de la circonscription aux ban et arrière-ban. Vingt et un gentilshommes n'auraient pas reçu cette convocation. Charles Fradin dresse un procès-verbal à l'huissier qui en a été chargé et a omis de remplir totalement sa tâche. À la suite de l'ordonnance royale du 6 avril 1695 pour un recensement général de tous les fiefs, Charles Fradin rend l'ordonnance suivante : "Enjoignons de la part du Roi à tous nobles, barons, chevaliers, écuyers, et à tous roturiers possédant fiefs de comparaître en personne pour eux et en présence du procureur du Roi en cette ville de Civray jusques et avant le 14 mai prochain... Ordonnons que les sus-nommés es-mains de notre greffier des déclarations sincères de noms revenus et situation de leurs fiefs et arrière-fiefs, rentes inféodées et autres biens nobles". En 1703, le Marquis de Tarck, Lieutenant-Général des Armées du Roi ayant communiqué à Charles Fradin les lettres royales qui enjoignent à toute la noblesse de se rendre à cheval à Niort (79), il rend une ordonnance qui obligent tous les nobles à "monter incessamment à cheval en équipage requis sous les peines y-contenues, pour se rendre à Niort, attendu le présent besoin de l'État." Charles Fradin résigne ses fonctions de Conseiller du Roi Lieutenant- Général en faveur de son fils et il est nommé Lieutenant-Général Honoraire en 1715. Mais il garde pour lui le titre et la charge de Président du Siège qu'il conserve jusqu'à sa mort. Outre le fief de Châtain qu'il reçoit de son père, il possède aussi le domaine de Blanzay, non loin de Civray. Ce domaine est très intéressant, car il contient des carrières de pierres renommées dans tout le Poitou. Au cours du 17è siècle, il achète aussi, sans doute d'Hector de Belâbre, le fief de ce nom. Belâbre, originairement "Bella Arbor", était une terre noble qui relève des Jousserand, Seigneurs de Lairé, à foi et hommage-lige au devoir d'une maille d'or, appréciée à 7 sols et 6 deniers, à mutation de Seigneur. Le fief comprend alors une maison noble où habite le Seigneur de Belâbre et qui est "assise au-devant de la ville de Civray" comme il est dit dans un aveu de 1470, plusieurs vergers, vignes, terres et bois autour de la ville. L'hôtel de Belâbre proprement dit se trouve situé sur la paroisse Saint-Nicolas, à proximité du Palais de Justice. À cet hôtel est attenant un vaste parc qu'on appelle "la glacière à Fradin".