Sépulture
Son corps est déposé dans le chœur de la collégiale Saint-Étienne qu'il a fondé à côté de son palais en 1157, sous un somptueux tombeau de cuivre doré, d'émail et d'argent.
Note
Dit "le Libéral", Henri 1er de MEAUX est Comte de Meaux. Il reçoit une éducation militaire et scolaire soignée. Participant aux côtés de Louis VII à la deuxième croisade (1147-1149), il est armé Chevalier par l'Empereur Manuel Commène. Le jeune prince se distingue lors du combat du Méandre où sa charge, conjuguée à celle du comte de Flandres, Thierry, et de Guillaume de Mâcon, permet à Louis VII de disperser les Turcs campés sur la berge méridionale du fleuve. Le 24 juin 1148, il assiste à Acre aux Assises de la Croisade aux côtés de son suzerain et de Conrad III. À son retour de Terre Sainte, il reçoit une part de l'héritage de son père qui lui confie les Seigneuries de Vitry et de Bar-sur-Aube puis, à la mort de Thibaud II, en 1152, il reçoit le comté de Champagne, tandis que son frère Thibaud hérite du comté de Blois. Fruit de ses bonnes relations avec le roi de France Louis VII, il épouse la fille de celui-ci et d'Aliénor d'Aquitaine, Marie, sans doute en 1159. Toute sa vie, Henri mène une politique équilibrée, cherchant constamment à jouer un rôle de médiateur dans les conflits qui opposent son suzerain principal, Louis VII, à l'empereur Frédéric Barberousse, au roi d'Angleterre Henri II Plantagenêt ou au pape Alexandre III, dans le conflit entre l'abbé de Vézelay et le comte de Nevers (1165-1166), ou encore lorsque Philippe Auguste a la tentation d'entrer en guerre contre Frédéric Barberousse aux côtés d'Henri II (1181). De ce fait, il s'inscrit parfaitement dans une époque où se mettent en place règles et institutions destinées à résoudre les conflits pacifiquement plutôt que par la force. Mais Henri le Libéral semble aussi avoir joué de sa situation de vassal de plusieurs suzerains rivaux (notamment le roi de France et l'empereur) pour conserver ou affermir son autonomie politique. Son extrême générosité envers les établissements ecclésiastiques lui vaut son surnom de "Libéral" : dotant richement chapitres et abbayes, leur offrant de magnifiques présents, Henri le Libéral fonde les collégiales Saint-Étienne de Troyes (future nécropole des Comtes), Saint-Maclou de Bar-sur-Aube et Saint-Nicolas de Sézanne. Henri Ier obéit certes à un devoir chrétien. Mais il vise sans doute aussi à asseoir son pouvoir par l'éclat de ses donations et le luxe des œuvres qu'il commande. Réputé pour sa mesure, sa largesse et sa puissance, amateur de tournois, Henri le Libéral est aussi un lettré, qui sait le latin et le lit pour le plaisir. Sa bibliothèque ne dénote aucune curiosité pour les œuvres en langue vernaculaire ni aucun penchant pour l'invention courtoise. Plus âgé que sa femme de dix-huit ans, il collectionne plutôt les livres d'histoire : Valère Maxime, Quinte-Curce, les traités de morale, les commentaires bibliques, Macrobe, Saint Augustin. En 1179, il repart en Terre Sainte dans une expédition dont il est le chef. Il embarque à Marseille, débarque à Acre en compagnie du comte Pierre de Courtenay, du comte Henri de Grandpré et de l'évêque Philippe de Beauvais. Il marche avec le roi de Jérusalem au secours de Tibériade sans pouvoir la délivrer (août). Au retour, il tombe avec ses compagnons aux mains des Turcs en Asie Mineure et ne doit sa liberté qu'à l'intervention de Manuel Comnène. Rentré en France malade, il meurt peu après.