Sépulture
Un service religieux a, également, eu lieu à l'église Notre-Dame de la Baule (44) le 8 septembre 1972.
Note
Jean Ambroise Marie FRADIN de BELLABRE porte le titre de Baron. Il fait ses études, entre autres chez les Jésuites de la rue de Madrid à Paris (75). Il entre en 1912 à la Compagnie des Assurances Générales de France à Lamballe (22). Il quitte momentanément cette compagnie durant la guerre, car il est alors Sous-Lieutenant de réserve au 356ème Régiment d'Infanterie. De bonne heure, il est placé à la tête d'une compagnie, comme Lieutenant d'abord, puis comme Capitaine en octobre 1916. Il prend part aux campagnes de la Somme, de la Marne, de Champagne, de Verdun et à la fameuse affaire du Bois-le-Prêtre. Sa conduite lui vaut six citations : -1°) Le 4 avril 1916 à l'ordre du Régiment : "Officier de haute valeur. S'est fait remarquer par son courage calme et communicatif lors des différentes actions auxquelles il a pris part." -2°) Le 10 octobre 1916 à l'ordre de la Brigade : "Officier d'une bravoure et d'un dévouement à toute épreuve. Le 11 septembre 1916, pendant un bombardement ennemi, est sorti en terrain découvert pour hâter et diriger le mouvement de troupes se portant en lignes par un boyau encombré. A été grièvement blessé. Ne s'est laissé évacuer que lorsque le mouvement a été terminé." -3°) En août 1917 à l'ordre de la Division : "Envoyé avec sa Compagnie renforcer un Bataillon dont la position était délicate, lui a fait exécuter son mouvement sous de violents tirs de barrage. A les 28 et 29 juin 1917 coopéré à la défense d'un point important de secteur et contribué à arrêter le 29 juin la progression de l'ennemi en jetant du monde dans les îlots formés par la défense." -4°) Le 7 juin 1918 à l'ordre de la Brigade : "Commandant de Compagnie d'une bravoure incomparable, a su communiquer à ses hommes un esprit de dévouement et de sacrifice absolu. Au cours des combats des 1 et 2 juin 1918, a pu arrêter la progression de l'ennemi en lui infligeant des pertes sévères et en maintenant intégralement ses lignes." -5°) Le 7 août 1918 à l'ordre du G.Q.G. des Armées du Nord et du Nord-Est : "Officier d'un grand courage, s'imposant à ses hommes par son sang-froid et son entrain au feu. A été grièvement blessé en entraînant sa Compagnie au combat. 2 blessures antérieures. 4 citations." -6°) Le 11 décembre 1918 à l'ordre de la IVè Armée : "Officier splendide de crânerie et d'allant. Son Chef de Bataillon ayant été blessé, a pris le commandement du Bataillon, l'a entraîné brillamment à l'attaque dans la soirée du 4 octobre 1918 et la matinée du 5 octobre, repoussant une violente contre-attaque ennemie, atteignant tous ses objectifs, réduisant de nombreux nids de mitrailleuses qui entravaient notre progression et résistant ensuite à toute réaction ennemie. A capturé 55 prisonniers et un nombreux matériel parmi lequel plusieurs dizaines de mitrailleuses." (signé par le Général Gouraud et le Maréchal Pétain). Après la guerre, il est nommé Chef de Bataillon. Il reprend la vie civile comme Inspecteur, puis Inspecteur principal de la Compagnie des Assurances Générales de France. Il est de nouveau à Lamballe où il reste jusqu'en 1919. Toujours comme Inspecteur dans cette même société, il va d'abord à Grenoble (38), où il habite au 116 cours Saint-André, puis en 1922, il va s'installer avec sa famille, toujours comme inspecteur, à Bordeaux (33), au 179, boulevard Wilson. Très engagé dans l'Action Française, il participe activement aux manifestations de février 1934, notamment le 6 où il désarçonne, grâce à sa canne, plusieurs gardes à cheval qui chargent la foule. Il est longtemps Président à Bordeaux des 'Décorés au péril de leur vie'. Il est à nouveau mobilisé en septembre 1939 au 57ème Régiment d'Infanterie. En 1939, il est nommé juré aux Assises. Il prend sa retraite en juillet 1943. Dès après la guerre, il s'installe au château du Buat, à Changé, près de Laval (53), puis au début des années 1950 à la Baule (44), à la villa Amicie, au 145 avenue des Lilas. Il reçoit plusieurs décorations : Croix de la Légion d'Honneur le 7 août 1918 ; Officier de la Légion d'Honneur le 25 décembre 1935 ; Croix de Guerre 1914-1918 ; Médaille Militaire.