Baptême religieux
Son parrain est son grand-oncle, Haut et Puissant Seigneur Messire Charles Louis René de Marbeuf, Lieutenant du Roi des quatre évêchés de la Haute-Bretagne, maréchal de ses camps et armées, général des troupes de Sa Majesté en Corse, et sa marraine Haute et Puissante Dame Eléonore Julie de Guémadeuc, sa femme. (Généalogie de la Maison de Jégou - 1897).
Note
"Par le rôle qu'elle joua pendant la Révolution, elle [Anne Julie Marie Françoise Charlotte JÉGOU du LAZ] mérite une mention très spéciale dans les annales de sa famille. « Femme d'un esprit et d'un jugement tout à fait remarquables, chacun appréciait la sagesse de ses conseils, et on venait la consulter-dans les affairés difficiles. Son savoir était immense ; à une époque où l'instruction avait été négligée par suite des événements qui absorbaient les esprits, elle possédait l'histoire, la littérature, la géographie, à ce point qu'elle était un dictionnaire vivant. » « Ce fut elle qui dirigea tout à Trégarantec pendant la Terreur ; son père et sa belle-mère furent d'abord emprisonnés à Rostrenen où ils restèrent peu de temps ; de là, ils furent conduits à Saint-Brieuc. Mademoiselle du Laz les escorta à cheval jusqu'à la prison, et ne les quitta que pour revenir veiller sur ses jeunes frères et sœur. Elle fut pour eux une seconde mère, et le respect et l'affection que ses frères lui ont témoignés jusqu'à son dernier jour en a été la preuve. » « Pendant la période révolutionnaire, mademoiselle du Laz montra un courage et une énergie à toute épreuve. Elle eut parfois quatre prêtres cachés dans le château ; elle recevait les Bleus, les accompagnant dans les fouilles, ne voulant confier à personne le soin de les guider, sachant bien qu'elle seule aurait la force de dissimuler les craintes et les inquiétudes que l'on éprouvait lorsque les soldats s'approchaient des cachettes des proscrits. » « Quoique bien jeune elle ne reculait devant aucun danger ; plus d'une fois, elle fut, au péril de ses jours, prévenir de l'arrivée des Bleus les habitants des châteaux voisins, ou porter d'importantes dépêches : dans ces circonstances elle voyageait de nuit, accompagnée seulement du vieux Lainé, le fidèle et dévoué valet de chambre de son père. » Tout cet article sur la Ctessc de Roquefeuil est dû à sa petite-fille, Madame la vicomtesse de Forsanz, initiée à tous ces détails, qu'elle seule pouvait bien dire, fille aînée d'Amédée-Alexandre, comte de Roquefeuil, et de Gérasime de Cillart, et veuve du vicomte Paul de Forsanz, sénateur." (Généalogie de la Maison de Jégou - 1897). La famille Jégou du Laz porte les armes suivantes : "d'argent au huchet de sable accompagné de trois bannières d'azur chargées chacune d'une croisette pommetée d'or".