Contrat de mariage
Devant Mourchon Not.
Note
Seigneur de Julhians, Fontblanche et de Castillon, Louis Clair de GARNIER est qualifié "Messire". Il est Chevalier de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem et Sénéchal au siège royal de Brignoles (83). En 1789, il réside à Toulon (83).
Note
C'est sans doute chez Louis Clair de GARNIER de JULHIANS et Marie Anne Catherine de BOURGUIGNON de BUSSIÈRE-La MURE, au château de Fontblanche, à Gémenos (13), que fit irruption Gaspard de Besse. D'après 'Les Miettes de l'Histoire de Provence', de Stephen d'Arves (1902), page 484 : "Un trait d'audace très authentique est celui de la visite [p. 485] qu'il [Gaspard de Besse] fit un soir de juin 1779, au château de Fontblanche, chez les Dames de Garnier, qui donnaient ce jour-là une fête. Il arrivait flanqué de deux hommes, qu'il postait aux deux portes du château. Ils étaient armés de tromblons effrayants, mais chargés à poudre seulement, car sa maxime inviolable et absolument inviolée pendant les sept années de ses exploits, était : « Effrayez ! Menacez ! mais ne tuez jamais ! » Gaspard franchissait le vestibule du château, jetait son manteau à un valet, et on voyait apparaître à la porte du salon, au milieu d'une danse commencée, un beau gentilhomme non invité, qui s'annonce lui-même en ces termes : « On m'a dit, mesdames, qu'on vous avait alarmées avec des histoires effrayantes sur un certain Gaspard de Besse, terrible bandit, j'ai voulu vous le présenter. » Et comme tous les yeux se tournaient vers la porte et que la panique commençait à faire blêmir plus d'un front, à la pensée de voir apparaître une sordide figure de brigand, Gaspard ajouta avec calme : « Ne cherchez pas ailleurs, mesdames et messieurs ! C'est bien moi qui vous présente et représente Gaspard de Besse. » À la stupeur générale succédait immédiatement un sentiment de curiosité, non dépourvu d'admiration, devant ce beau et doux jeune homme, suppliant qu'on n'interrompit pas la pavane, qu'il avait suspendue par son arrivée, et s'excusant de ne pas savoir d'autres danses que celles de son village. « Je crois bien, disait Mme de Garnier à sa fille, de qui un de nos amis (1) tient ces détails authentiques, je crois bien que plusieurs de ces demoiselles se seraient vantées volontiers d'avoir dansé avec le si joli brigand, à la blonde chevelure artistement bouclée. » On l'entourait, on le forçait d'accepter des rafraîchissements, on lui fit raconter quelques drôlatiques histoires d'Anglaises dont il imitait les premières terreurs et la gracieuseté [p. 486] ensuite. Il disait ne vouloir faire qu'une concurrence à la douane du gouvernement en prélevant un impôt sur l'or et l'argent anglais ou italien entrant en France. Son domaine, disait-il encore, s'arrêtait à la grande route et il ajoutait qu'il n'avait jamais tué personne, dévalisé de châteaux ou enfoncé des portes... Le joli bandit partit trop tôt, au gré de ces demoiselles, qui le prièrent d'accepter un souvenir de sa visite en se dépouillant, à son profit, de quelques bijoux, bagues ou colliers. Les valets apportèrent à boire aux deux gardes du corps, qui n'avaient plus rien d'effrayant depuis que leur jeune chef avait raconté que leurs armes étaient inoffensives ; des tromblons de parade. Cette audace fut un vrai coup de fortune pour la popularité de Gaspard de Besse qui ne fit que grandir, et, disons-le aussi, lui gagna partout des amis et des complices inconscients." Note 1 : M. Louis de Bresc [Jean Aycard, dans son livre sur ce bandit particulier, 'Le Fameux Chevalier Gaspard de Besse – Ses dernières Aventures', reprend ce récit et rapporte en note, page 154 de l'édition de 1919 chez Flammarion : "L'auteur le tenait de M. Louis de Bresc, président distingué de l'Académie d'Aix, mort en 1910. Il avait entendu, dans sa jeunesse, Mlle de Garnier, fort âgée, rendre ce témoignage à Gaspard].