Testament
Ou 23 décembre 1588. Il donne à vie l'usufruit de la terre de Mornac et fait des legs à tous ses enfants.
Note
"Ier du nom (le même qui souffrit dans son Château le désastre causé par les Religionnaires en 1585 [voir plus bas], Seigneur de Montvallat, Mornac, Miremont, &c., héritier universel par le testament de son père, reçut une Lettre, en date du 3 janvier 1573, du Roi Charles IX, par laquelle ce Prince, après lui avoir marqué la satisfaction qu'il avait de ses services, lui déclara que, le faisant Chevalier de son Ordre, il chargeait Jacques de La Croix, Baron de Castries, son beau-frère, de le décorer du Collier." (François de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la Noblesse). Il suit le parti catholique, ce qui lui vaut l'animosité des Protestants et l'estime du Roi. "Lettre du Roi Charles IX à François 1er de Montvallat : "Monsieur de Montvallat, pour vos vertus et vos mérites, je vous ay choisy et esleu au nombre des chevaliers de mon ordre, affin d'estre associés avec iceux, pour laquelle élection vous notiffier et vous bailler le collier dudit ordre, j'ai escript présentement au sieur de Castries, auprès duquel vous vous rendrez, afin de recevoir de luy le collier dudit ordre qu'il vous baillera de ma part, quy sera pour augmenter de plus en plus l'affection et bonne volonté que je vous porte et vous donner occasion de persévérer en la dévotion que vous avez de me faire service. Priant Dieu, Monsieur de Montvallat, vous avoir en saincte et digne garde. Escript à Paris, le troisième jour de janvier 1573. Signé : Charles. Et plus bas : Fises." (Cité par Hippolyte de Barrau, dans Documents historiques sur les Familles du Rouergue, page 688). Prise du château de Montvallat par les gens de la religion prétendue réformée, le dernier jour de mars 1584 [en note : C'est la copie littérale du récit ou résumé qui se trouvait parmi les pièces de l'enquête aux archives du château de Montvallat]. "Les religionnaires vinrent de grand matin, le pont-levis n'étant pas levé et la porte de fer se trouvant ouverte, sous l'indication à eux donnée par un nommé Durand Valette, tailleur de Chaudesaigues [15], qui était habitué du château. Ils ne se présentèrent pas tous à la fois. Deux d'entre eux, vêtus en paysans, comme s'ils eussent été du voisinage, demandèrent d'abord à parler au seigneur et à la dame de Montvalat, disant qu'ils avaient des lettres pour eux et qu'ils voulaient leur acheter du blé. Leurs manières et leur air étrange ayant fait soupçonner quelques mauvais desseins de leur part, on refusa de leur ouvrir les portes de bois et l'on regretta même de ne pouvoir fermer celles de fer qui s'était trouvée malheureusement ouvertes. Toute la troupe arriva sur ces entrefaites et fit sauter les portes au moyen de deux pétards. Les assaillans pénétrèrent alors dans le château, se saisirent du seigneur de Montvalat et de Jeanne de La Croix, son épouse, qu'ils enfermèrent dans une chambre après leur avoir fait essuyer toute sorte de mauvais traitemens. Ils se répandirent ensuite dans la maison, forçant les coffres, les armoires, pillant tout ce qui leur tombait sous la main. Grande fut la curée au cabinet du trésor, où se trouvaient les titres et richesses de la famille, ainsi que l'argenterie des églises de Chaudesaigues, d'Espinasse et autres paroisses circonvoisines qu'on y avait déposée comme en un lieu de sûreté. Le lendemain, ils allèrent mettre le feu au domaine du Viala, à une maison d'Audiergues et autres du voisinage. Le sieur de Vitrac, fils aîné du seigneur de Montvalat, qui, lors de la prise, s'était sauvé en chemise par une fenêtre, vint quelques jours après avec quelques-uns de ses amis, accompagnés d'une troupe en armes, pour reprendre le château, mais ils perdirent quatre hommes dans l'attaque et furent repoussés. Craignant alors que la continuité de leurs efforts ne mît en péril les jours du seigneur et de la dame de Montvalat qui étaient entre les mains de leurs ennemis, les assiégeants entrèrent en composition par l'entremise du sieur Lagarde, maître-d'hôtel de M. de Châtillon, et il fut convenu : 1° Que les religionnaires se retireraient avec leurs armes, équipages, meubles et trésors dont ils s'étaient saisis et généralement tout ce qu'il leur plairait prendre dans ledit château ; 2° Qu'on leur baillerait, en outre, des otages avec la somme de mille livres qui leur furent délivrés sur le champ, et, en particulier, au nommé Ruq, de la paroisse de Saint-Sauveur, commandant de leur troupe, un cheval d'Espagne qui avait été vendu 900 livres par le seigneur de Séverac, ce qui fut aussi exécuté. Ils partirent incontinent emportant leur butin, après avoir été maîtres du château pendant cinq semaines, et se retirèrent à Maruéjouls, Saint-Léger et Saint-Sauveur-de-Peyre, dont ils étaient habitans. Suivant l'enquête, ces brigands auraient fait leur entreprise par les ordres ou les conseils du baron de Peyre dont ils s'appuyaient beaucoup. Le sieur du Préjède, maître-d'hôtel dudit baron, et un autre de ses domestiques vinrent les voir pendant qu'ils étaient en possession du château, et il y eut entre eux plusieurs conciliabules. Théodore de Bèze, qui fut disciple de Calvin, était alors au château de Peyre en qualité de précepteur des enfans de la maison de Peyre, et il est fort probable qu'il fut l'âme de tous ces mouvemens. Le roi, informé de ces excès, fit raser, peu de temps après, le château de Peyre, et il avait donné ordre, comme il conste d'une lettre ci-jointe, au marquis de Canillac, gouverneur du Rouergue, de reprendre le château de Montvalat ; mais la remise de la place par les huguenots rendit cette mesure inutile." (Hippolyte de Barrau, Documents historiques sur les Familles du Rouergue, page 689).
Note
#Générale# Ils ont eu encore huit filles sans alliance et, peut-être, un autre Je an, Prêtre, puis Chanoine-Comte de Brioude (43). Il est légataire de s on père.